Shantideva’s

Bodhicharyāvatāra

བྱང་ཆུབ་སེམས་པའི་སྤྱོད་པ་ལ་འཇུག་པ།།

Groupe d'Etude guidé parVén. Lama Sangyay Tendzin

Session 48 - Samedi 31 juillet 2022

Chapitre SIX : Cultiver la Patience (suite)

 

 

REFUGE | MANDALA | REQUETE des ENSEIGNEMENTS

Invocation du Lama

Courte pratique de Quiétude Mentale – Développement de la Bodhicitta

 

Bonjour à chacun (e) d’entre vous.

Tout d'abord, permettez-moi d'exprimer et de partager avec vous la grande joie que je ressens à mon retour à Theg-Chog Norbu Ling après plusieurs mois d'absence.

Cela signifie que l'opération que j'ai subie récemment a été concluante au point de me permettre de reprendre rapidement mes activités du Dharma. Pour cela, je suis très reconnaissant. Je suis conscient d’être redevable à tous ceux qui ont contribué à mon rétablissement, je souhaite ici leur manifester toute ma gratitude.

Comme vous le savez, nous attendons avec ferveur, la visite imminente du Vénérable Gyaltön Rinpoché.

La logistique impliquée dans cet événement nécessite une préparation considérable à plusieurs niveaux. Je suis très heureux de pouvoir soutenir nos membres résidents qui s’y attèlent déjà depuis plusieurs semaines en souhaitant du plus profond de mon être, que cet événement soit couronné de bienfaits.

Je m’adresse enfin à chacun(e) d'entre vous pour vous demander de vous y inscrire dès que possible. Votre inscription procurera en effet, une partie des fonds nécessaires pour mener à bien notre tâche. Merci de prendre ceci en considération !

Reprenant notre étude du Bodhicaryâvatâra, plus précisément le chapitre 6 enseignant la pratique de la Patience au niveau des Paramitas, nous avons terminé la semaine dernière le thème de la pratique de la patience envers ceux qui nous traitent avec mépris.

 

Shantidéva poursuit en abordant le thème suivant au travers des strophes 64 à 75 ; Ce thème est celui de

« Cultiver la patience envers ceux qui maltraitent nos proches ».

 

Strophe 64 :

Ceux qui dénigrent ou détruisent

Les statues, les stoûpas et les enseignements suprêmes

Ne méritent pas notre haine,

Puisqu’on ne peut faire aucun mal aux bouddhas.

 

Par attachement à leurs propres principes et à cause de leur aversion pour les principes des autres, il arrive que des gens en viennent à vilipender et à détruire des images sacrées, des stupas et les écritures du sublime Dharma.

Ce faisant, même pour ceux qui sont en dehors du dharma de Bouddha, ils accomplissent les actions extrêmement négatives d'abandonner leur propre tradition du dharma et en viennent même à commettre les péchés de rétribution immédiate et ainsi de suite.

Ces personnes ne devraient jamais être les objets de notre compassion. Nous ne devrions pas être en colère contre eux. Pourquoi en est-il ainsi ? pourrions-nous demander.

Il en est ainsi parce que les bouddhas eux-mêmes ne sont pas affectés par un tel comportement, car leur nature est non composée. Quant aux images de Bouddha et aux représentations du Dharma, étant matérielles et inanimées, elles ne peuvent ressentir aucune douleur lorsqu'elles sont endommagées.

 

Strophe 65 :

Ne nous emportons pas davantage

Contre ceux qui s’en prennent à nos maîtres,

À nos amis ou à nos proches, en constatant

Que [leurs actes] sont l’effet de situations antérieures.

 

Et même lorsque nos enseignants, nos parents, notre famille, etc., les membres de l'ordre monastique et nos amis du Dharma deviennent l'objet d'attitudes incorrectes, chaque fois qu'ils sont critiqués, volés ou blessés de quelque manière que ce soit.

C'est leur karma qui a suscité de telles actions de la part de leurs agresseurs.

Nous devons comprendre que ces souffrances proviennent elles-mêmes de causes et de conditions, comme cela fut déjà enseigné par Shantideva cfr. verset 31 de ce chapitre 6:

Tous les agents du mal sont sans autonomie. Ils surgissent par le pouvoir de conditions circonstancielles. Et ces mêmes conditions surgissent successivement sous l'influence de conditions encore antérieures et sont donc elles-mêmes sans autonomie.

 

Strophe 66 :

Si les malheurs des êtres émanent

Aussi bien de causes inanimées que de causes animées,

Pourquoi ne haïssons-nous que ces dernières ?

Supportons tout le mal qu’on nous fait !

 

Les blessures sont infligées à la fois par des agents animés comme les êtres humains ou par des entités inanimées comme le feu, l'eau, le vent, les chutes de pierres, etc.

L'animé et l'inanimé sont tous deux pareils pour infliger des dommages. Ils se ressemblent également dans le sens où les deux sont conditionnés. Et ils sont pareils aussi en étant dépourvus de soi.

Pourquoi ne choisissons-nous que des agents animés comme objets spéciaux de notre colère ? C'est assez illogique. Nous devrions simplement supporter les blessures quelle que soit leur provenance, animées ou inanimées.

 

Strophe 67 :

Si certains, par ignorance, agissent mal,

Et d’autres, par ignorance, se mettent en colère,

Lesquels sont innocents ?

Lesquels sont coupables ?

 

Certaines personnes, dans leur ignorance, commettent des actions perverses telles que voler, entretenir de fausses opinions, rabaisser les autres, abandonner le Dharma et commettre des péchés à effet immédiat.

D'autres personnes qui n'ont aucune compassion envers eux sont, dans leur ignorance, poussées à la colère et aux représailles. Laquelle des deux parties est innocente ? Qui faut-il accuser ?

Les deux accumulent un grand mal, et les deux sont également fautifs.

 

Strophe 68 :

Pourquoi certains ont-ils fait jadis

Ce qui leur vaut d’être maltraités par les autres ?

Puisque tout dépend de nos actes,

Comment puis-je en vouloir à ces êtres ?

 

La question est : pourquoi ceux de la première catégorie (nos professeurs, amis, etc.) ont-ils fait le mal dans le passé, qui est maintenant la cause de leur mal qui leur est fait par l’autre ?

Les effets de leurs actions passées ne peuvent être évités et mûrissent maintenant sur eux. Nous ne devrions pas être rancuniers dans de telles situations.

Puisque tout dérive du karma, quelle raison y a-t-il d'en vouloir au malfaiteur ?

 

Strophe 69 :

Ce qu’ayant constaté, je ferai mon possible

Pour me concentrer sur les actes bénéfiques

Ain que tous, nous soyons

Bienveillants les uns envers les autres.

 

Arrivé maintenant à cette compréhension, Shantideva déclare que, advienne que pourra, il n'éprouvera pas de ressentiment lorsque d'autres feront du mal à ses proches et à ses proches.

Il ne se fâchera pas mais persévérera de manière vertueuse, calmant le ressentiment qui existe entre ses amis et leurs ennemis.

Et il le fera pour favoriser dans le cœur de chacun (ses parents et leurs ennemis) une attitude d'amour mutuel qui bannit toute haine et toute colère.

Ceci suffira pour aujourd'hui.

Pratiquons un court instant la quiétude mentale, avant de dédier le mérite de cette séance au bénéfice de tous.

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