Dzamling Chökyi Drak-pa - (1340 - 1383)

 

Le quatrième Karmapa est né dans la province de Kongpo, au centre du Tibet.

Il est dit que pendant sa grossesse, la mère pouvait entendre le son du mantra Om Mani Pädma Hung résonner dans son ventre et que le bébé prononça le mantra dès sa naissance.

À l'âge de trois ans, il déclara qu'il était le Karmapa. Dès son plus jeune âge, il démontra la capacité des Karmapas à accomplir des actes hors du commun, tels que lire spontanément des livres et recevoir de nombreux enseignements profonds dans ses rêves.

Adolescent, il reçut les transmissions officielles des lignées Kagyüd et Nyingma du grand Guru Yungtönpa, l’héritier spirituel du troisième Karmapa.

À dix-neuf ans, l'empereur Toghön Temur l’invita à retourner en Chine. Le Karmapa accepta cette invitation et entama un long voyage, s'arrêtant en de nombreux endroits le long du chemin pour y donner des enseignements. Il enseigna pendant trois ans en Chine où il établit de nombreux temples et monastères. Temur était le dernier empereur mongol de Chine.

Son successeur, l'empereur de la dynastie Ming invita plus tard le Karmapa, mais Rolpa’i Dorje envoya un lama à sa place.

Une rencontre de bon augure :

Lors de son retour de Chine au Tibet, Rolpa’i Dorje donna l'ordination laïque à un enfant très spécial qu'il nomma Kunga Nyingpo. Il prédit en outre que cet enfant, de la région de Tsongka, jouerait un rôle important dans le bouddhisme tibétain. L'enfant devint en effet le grand maître Tsongkhapa, fondateur de l'école Gelugpa.

Un poète accompli :

Rolpa’i Dorje aimait la poésie indienne. Il composa de nombreux merveilleux Dohas, ou chants de réalisation, une forme de composition pour laquelle la lignée Kagyüd est célèbre. Alors qu'un de ses disciples eut une vision d'une image de Bouddha de plus de 300 pieds de haut, le quatrième Karmapa conçut une immense peinture (thangka) du Bouddha.

Il est dit que le Karmapa en traça le contour avec les empreintes de sabots d'un cheval qu'il montait. Le dessin fut copié et rapporté sur du tissu. Il fallut ensuite cinq cents travailleurs pendant plus d'un an pour achever la peinture du Bouddha et des fondateurs du mahayana.

Rolpa’i Dorje passa en Parinirvana dans l'est du Tibet.

Traduit d'un extrait du site officiel du Gyalwang Karmapa par Lama Sangyay Tendzin